James Baldwin

James Baldwin

« Not everything that is faced can be changed, but nothing can be changed until it is face »

Traduction : Tout ce qui est affronté ne peut pas être changé, mais rien ne peut être changé tant qu’on ne l’a pas affronté

James Baldwin

Anthony Varboza, 1971, Portrait de James Baldwin (1924 – 1987), New York disponnible sur https://www.gettyimages.fr/photos/anthony-barboza

 

Né en 1924 à Harlem (New-York), James Baldwin est un écrivain américain reconnu mondialement pour ses romans, ses poésies et ses recueils de nouvelles. Il est également devenu une figure emblématique du mouvement luttant pour les droits civiques des Noirs américains.

Très intéressé par les livres, Baldwin est un enfant brillant et très intelligent. Adolescent, il décide de poursuivre le métier d’écrivain. Néanmoins, il vit à une époque marquée par la ségrégation entre les Noirs et les Blancs. Dès son plus jeune âge, il assiste aux violences et aux émeutes dans son quartier délaissé et mal entretenu[a]. Il se rend compte, à 19 ans, que le rêve américain n’est pas accessible aux Noirs. A 24 ans, après un incident dans un restaurant interdit aux Noirs, il décide de fuir et de continuer sa passion pour la littérature à Paris.

James Baldwin est particulièrement reconnu pour avoir non seulement aborder la question du racisme mais également celle de l’homosexualité et de la bisexualité dans ses nombreux recueils. Ses écrits ne sont pas une lutte contre les Blancs mais un questionnement constant sur les raisons des inégalités.

Durant les années cinquantes, il partage son temps entre la France et les Etats-Unis et participe, aux côtés de Martin Luther King Jr, Malcom X et Medgar Evers, aux mouvements contre la ségrégation raciale. Leur lutte aboutit à l’interdiction légale de la discrimination raciale.

Il écrit plusieurs livres et essaies dont “ the fire next time” qui est considéré comme l’un des plus brillants essais sur l’histoire de la manifestation et des contestations des Noirs. En plus de ses talents d’écrivain, James Baldwin écrit deux pièces théâtre ( « the amen corner » et « blues for mister Charlie »).

En 1983, il devient professeur d’étude Afro-américaine à l’université du Massachusetts.

En 1986, il est nommé commandeur de la légion d’honneur en France et meurt à la suite d’un cancer de l’œsophage dans sa maison à Saint-Paul-de-Vence ( France) en 1987.

Si vous voulez en apprendre plus sur la vie de cet artiste et militant, nous vous invitons à regarder le documentaire : “I’m not your negro”.

Grace Ly

Grace Ly

Chin Chang Chong, Cela Ne veut pas seulement dire que tu es différent, mais aussi que tu es moins bien.

Grace Ly

Daisy Singh-Greaves, 2020, NüProfile: Grace Ly speaks about Chinese identities in France, anti-Asian racism, and exploring culture through food, NüVoices, accessed 01.01.2024, https://nuvoices.com/2020/08/25/nuprofile-grace-ly-speaks-about-chinese-identities-in-france-anti-asian-racism-and-exploring-culture-through-food/

Née à Grenoble, en Isère, Grace Ly est connue en France et en Belgique notamment pour son ouvrage “Jeune fille modèle”. En effet, Grace Ly est autrice mais aussi réalisatrice, podcasteuse et engagée dans la lutte contre le racisme que subit la communauté asiatique [1].

Ses parents ont dû fuir le Cambodge dans les années 70 à cause du génocide causé par de la dictature des Khmer rouge alors qu’ils étaient encore étudiants en médecine. Ils déménagent donc en France et s’installent à Paris lorsque Grace Ly a 6 ans [2]. Elle subit des discriminations pendant tout son cursus scolaire à cause de sa soit disant “différence”. Victime d’un racisme ordinaire qui est souvent banalisé, petite, elle voulait changer qui elle était pour rentrer dans la norme, être une jeune fille blanche [3].

Elle obtient son bac en 1996 et entame des études de droit. Elle se spécialise en droit de la propriété intellectuelle et une fois son master en poche, déménage en Angleterre pendant 4 ans à partir de 2004 et obtient son barreau et devient officiellement avocate en 2010 [3].

Elle s’est vite rendu compte que le métier n’était pas pour elle et qu’elle avait surtout choisi cette filière pour faire plaisir à ses parents. Après huit ans dans une entreprise de divertissement, elle décide de changer de voie et se lance dans ce qui lui correspond vraiment, l’écriture. Selon elle, c’est grâce à sa première maternité qu’elle a décidé d’être plus heureuse [4]. Elle commence la rédaction dans un blog de cuisine en 2011, “Petite banane”. Ce nom est une référence à l’histoire de tout asiatique tenu de s’intégrer dans une culture autre que la sienne. Tel que l’explique Ly, la banane représente le tiraillement entre la culture asiatique et la culture occidentale. Il s’agit d’un terme utilisé pour exprimer “jaune à l’exterieur et blanche à l’intérieur”. [2, 5]. Par la suite, elle crée avec Rokhaya Diallo – journaliste – le podcast “kiffe ta race” qui discute des thématiques du féminisme intersectionnel et du racisme. Les deux créatrices font toutes deux part de leurs expériences vécues sur le terrain. [6]. En 2018, son ouvrage “Jeune fille modèle” est publié chez les éditions Fayard. Cet ouvrage représente ce que Grace Ly a vécu en France en tant que jeune fille racisée.

A de nombreuses reprises, Ly a dénoncé le fétichisme et l’hypersexualisation des femmes asiatiques. Elle s’exprime sur les profondes conséquences d’une telle homogénéisation en pointant le bagage émotionnel (les femmes ne se sentent aimées qu’en raison de leur origine) et le sentiment de discrimination et de différenciation (par rapport aux femmes blanches qui sont tenues à un standard différent) [7].

Aujourd’hui, elle dénonce le racisme anti-asiatique qui a resurgi avec la crise sanitaire que nous vivons [8].

Sources

[1] Montanay, J-P., “ Grace ly contre les clichés sur les Asiatiques ”, disponible sur www.lexpress, publié le 18/07/2018.
[2] Belgacem, I., & Gautheron, P., “La communauté Asiatique a fini de fermer sa gueule ”, disponible sur www.streepress.com, publié 09/10/2017.
[3] Jacquel, A., “Grace Ly en lutte contre l’invisibilité des Asiatiques de France”, disponible sur https://www.bondyblog.fr/, publié le 06/06/2018
[4] Callier, C. “Grace Ly, pour que les Asiatiques de France aient enfin voix au chapitre” disponible sur https://madame.lefigaro.fr/, publié le 14/02/2019
[5] Charlotte, D., “Grace Ly, “Je ne suis pas une simple préférence sexuelle”, disponible sur www.leprescripteur.prescriptionlab.com, publié le 07/03/2019.
[6] Eveno, F., “Kiffe ta race” : le podcast fier de ses origines”, disponible sur https://www.rtbf.be, publié le 13/08/2018
[7] Pouré, C., “La Yellow Fever n’est rien d’autre qu’un fétichisme raciste”, disponible sur www.vice.com, publié le 05/08/2018
[8] Durand, C., “Grace Ly : “Je ne laisse plus rien passer” “, disponible sur https://www.marieclaire.fr/, publié le 04/03/2021
Aïssa Maïga

Aïssa Maïga

Citation intéressante : “Je ne connais pas une actrice, quelle que soit sa couleur de peau, qui n’a pas été confrontée à des stéréotypes”

Actrice, humoriste, et productrice de cinéma, elle compte parmi celles qui brisent l’omerta sur les discriminations des femmes noires au sein du cinéma français.

Aïssa Maïga naît en 1975 à Dakar au Sénégal, et est éduquée par son père qui l’élève seul. A ses quatre ans, ils s’installent à Paris. Son père meurt alors qu’elle a 7 ans. Journaliste engagé, il avait participé à la première révolution burkinabée organisée par Thomas Sankara dans les années 1980. Elle est alors élevée à Paris par son oncle et sa tante. (1)

Malgré, ses longues années passées dans la capitale française, elle se sent encore stigmatisée en raison de ses origines. Elle a déclaré à Afrique Magazine “Je vis à Paris depuis plus de trente ans, c’est absurde d’être toujours définie par mes origines ou mon pays de naissance. Si je suis consciente que ce qui est dit est une vérité, je refuse d’être réduite à ça. Aujourd’hui, par chance, je commence à y échapper.” (2)

Elle découvre sa passion pour la comédie au collège en jouant dans une pièce organisée par une de ses professeures. À l’âge de 19 ans, elle intègre un projet artistique au Zimbabwe dans lequel elle y découvre les pièces engagées, des comédiens locaux et le théâtre d’intervention. Sa passion pour la comédie ne cesse de s’amplifier; c’est alors qu’elle décide de faire de la comédie sa vocation. Mais en France, elle est rapidement déçue de découvrir qu’elle n’a pas l’accès au répertoire de rôles classiques. En effet, lui sont constamment proposés des rôles qui renvoient aux stéréotypes coloniaux de “la femme noire” : sans papiers, infirmières, baby sitters, prostituées, femmes hypersexualisées… Jamais avocate, ni médecin.

« J’ai commencé à aller dans des castings. C’était soit mon agent qui s’en prenait plein la gueule, soit moi-même. Les gens lui disaient : “t’es conne ou quoi, on t’a demandé une comédienne de 20 ans, on t’a pas demandé une noire”. J’ai une palette de jeu aussi riche qu’une actrice blanche. Partant de là, je peux tout jouer : je ne suis pas juste une sans-papier » (3)
[a][b]

Finalement, en 2007, elle est nommée dans la catégorie des César du meilleur jeune espoir féminin, grâce à son rôle principal dans Bamako. Elle explique que 2007 est l’année où on réalise que la France a un visage multiculturel qui nécessite d’être représenté au cinéma. Mais malheureusement depuis, les choses n’ont pas tant changé. Si en effet cette nomination lui permet de se créer un réseau, et d’accéder à de nouveaux rôles, en réalité, elle est une des rares actrices noires française à avoir réussi à maintenir cette célébrité. (1)

En 2018, elle fait paraître un ouvrage intitulé Noire n’est pas mon métier, qui regroupe un collectif de seize femmes noires ou métisses témoignant de leur expérience dans le monde du 7ème art, et dénonçant les rôles restreints qui leur sont attribués. Ce manifeste est un appel à une représentation plus juste de la société française au cinéma, au théâtre, à la télévision, et dans la culture en règle générale. (4)

Lors de la cérémonie des Césars 2020, Maïga livre un discours dénonçant le manque de diversité du cinéma français. Elle déclare : “On a survécu au whitewashing, au blackface, aux tonnes de rôles de dealers, de femmes ménages à l’accent bwana, on a survécu aux rôles de terroristes, à tous les rôles de filles hypersexualisées… Et en fait, on voudrait vous dire, on ne va pas laisser le cinéma français tranquille.” (5)

Pour répondre aux réactions que suscitent son discours, qualifié “gênant” et “mal placé”, elle explique dans une interview au Huffington Post : “Le malaise se sont les chiffres qui disent que les noirs, les arabes, les asiatiques à l’écran sont surreprésentés dans les rôles à caractère négatif. Le malaise n’est pas une actrice qui vient dénoncer ça sur la scène des César” (6)

Pour changer le cinéma à la française, elle propose l’instauration de quotas, d’incitations financières, un cahier des charges très précis auprès des chaînes de télé publique. Elle incite au dialogue pour trouver des solutions en France. (7)

Elle s’engage notamment à libérer la parole sur les violences faites aux femmes et aux enfants. Elle déclare avoir vécu l’inceste à l’âge de 15 ans par son oncle. Pour elle, cette prise de parole était nécessaire pour poursuivre ses luttes : “Je sais que je n’aurais pas pu prendre la parole de façon aussi frontale sur les questions du racisme et de discrimination si je n’avais pas d’abord effectué cette traversée-là.” (8)

Aujourd’hui, Aïssa Maïga vient de terminer son documentaire Regard Noir, diffusé le 16 mars 2021 sur Canal +. Inspiré de Noire n’est pas mon métier, elle élargit son sujet sur la question des rôles attribués aux acteurs.trices noir.e.s en posant son regard sur le continent américain. (8)

1. Rokhaya Diallo, “Bet talk – Aïssa Maïga” : interview avec Aïssa Maïga,
Bet talk, 09/10/18 https://www.youtube.com/watch?v=snHR8X7KCO4

2. Yasmin Brahim, “Aïssa Maïga”, Afrique magazine, 07/16 https://www.afriquemagazine.com/aissa-maiga

3. Aïssa Maïga – Wikipedia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Aïssa_Maïga

(4) di Alexandra du Boucheron & Sandrine Etoa-Andegue, “ “Noire n’est pas mon métier” : 16 actrices signent un livre-manifeste pour une représentation plus juste au cinéma”, France Info, 03/05/2018, https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/noire-n-est-pas-mon-metier-16actrices-signent-un-livre-manifeste-pour-une-representation-plus-juste-au-cinema_2735277.html

(5)Aïssa Maïga, Discours aux César, Canal +, 28/02/2020 https://www.facebook.com/canalplus/videos/1108613199477617/

(6) “Aïssa Maïga revient sur le « malaise » de son discours aux César 2020”, Huffington Post 11/03/20 , https://www.youtube.com/watch?v=DaaM6TKW5k4

(7) interview à France Culture https://www.franceculture.fr/cinema/aissa-maiga-noire-nest-pas-son-metier

(8) Françoise-Marie Santucci, “Aïssa Maïga, “Toutes les luttes se rejoignent” ”, Marie Claire, 22/03/21, https://www.marieclaire.fr/aissa-maiga-interview-racisme-cinema-francais-inceste,1371407.asp

[a]( océ) vu que c’est une citation qui fait plus 1page 1/2 s’il faut supprimer un passage pt celui là mais sinon je trouve ça trop bien ! bravo pour votre travail 😀
[b]Voilà j’ai un petit peu raccourci. Jsp si c’est assez.

Sojourner Truth

« Il y a une grande agitation à propos des hommes de couleur qui obtiennent leurs droits , mais pas un mot sur les femmes de couleur ; et si les hommes de couleur obtiennent leurs droits, et non les femmes de couleur les leurs, vous voyez que les hommes de couleur seront maîtres des femmes, et il sera tout aussi mauvais qu’avant. »

 Convention sur l’égalité des droits, New York, 1867

Sojourner Trhuth 

                                                        Sojourner Truth (National Portrait Gallery/Wikimedia Commons/CC

 

Introduction

Dans l’article sur l’intersectionnalité du 21 mars, vous aurez probablement remarqué l’importance de Sojourner Truth dans les combats pour les droits civiques des femmes et des noirs en Amérique. Nous étions obligés de vous présenter aujourd’hui cette grande dame afin de clôturer en beauté le mois de mars qui honorait les Droits des Femmes.

Biographie

Née en 1797, Sojourner Truth est une pédagogue et oratrice. Il s’agit d’un personnage emblématique dans la lutte pour l’abolition de l’esclavage, pour le droit des femmes et les droits civils et contre le racisme[1] [2].

Noire américaine [a]durant la période esclavagiste, Isabella Baumfree naît esclave de parents capturés dans l’actuel Ghana et Guinée et est confrontée dès son plus jeune âge au racisme [1] [4]. A l’âge de 9 ans, elle est vendue au prix de 100$ à John Neely. [3] Elle subit des punitions violentes et est tenue d’effectuer des travaux pénibles [2]. Elle est revendue deux autres fois et finit à New York dans la famille Dumont.[3]

A ses 18 ans, elle tombe amoureuse de “John” un esclave de la ferme d’à côté. Étant impossible, à l’époque, de se marier avec un esclave d’un autre propriétaire, elle est forcée de se marier avec “celui” de Dumont, “Thomas”. [3] En 1815, elle a son premier enfant. Elle donne naissance à 5 enfants au total. [2] Son propriétaire Dumont lui promet de la libérer, mais change d’avis à la dernière minute. [3]

En 1826, elle s’enfuit avec sa fille afin d’être émancipée [b]et rejoint une famille abolitionniste qui a payé 20$ pour sa liberté. Cette famille va également l’aider à récupérer son fils, vendu à 5 ans comme esclave dans le sud du pays[2]. Elle poursuit en justice l’homme qui a vendu illégalement son enfant et obtient gain de cause. Il s’agit de l’une des premières fois qu’une femme noire obtient un jugement favorable contre un homme blanc devant les tribunaux des États-Unis. [4]

Un an plus tard, New York adopte une loi d’affranchissement des esclaves. L’année suivante, Truth s’y installe et travaille pour un pasteur [2].

Dès 1830, Truth devient oratrice. En 1843, elle se convertit au christianisme et se rebaptise sous le nom de Sojourner Truth [2][3]. Elle se donne pour mission d’enseigner ses idées sur le droit des femmes, leurs conditions serviles et l’abolition de l’esclavage.

Elle devient une pédagogue et oratrice reconnue bien qu’elle n’ait jamais appris à lire ou écrire. Elle fait également des discours pour l’organisation anti-esclavagiste créée par l’abolitionniste William Lloyd Garrison.[2]. Elle rencontre Frederick Douglass qui est un abolitionniste réputé. Néanmoins, Truth finit par mettre fin à son combat avec Douglass notamment en raison des divergences d’opinions[c]. En effet, Truth revendique un suffrage universel alors que Douglass considère qu’il est nécessaire de s’occuper du suffrage des hommes avant de s’inquiéter de celui des femmes.

En 1850, Olive Gilbert aide Sojourner Truth à écrire son autobiographie, The narrative of Sojourner Truth. Un an plus tard, entame une tournée de conférences portant principalement sur la condition des femmes et sur les inégalités raciales.

C’est à la Convention des Droits des Femmes en Ohio en 1851 qu’elle prend la parole et appuie sa situation de femme noire. Elle aborde pour la première fois implicitement le concept d’intersectionnalité. (N’hésite pas à aller lire l’article sur l’intersectionnalité pour en savoir d’avantage!) [3]

Quelques années plus tard, la Guerre de Sécession éclate dans tout le pays. Elle incite les jeunes hommes noirs à rejoindre la cause de l’Union. Elle use de sa réputation pour apporter de l’aide et du réconfort aux soldats afro-américains [1].

Son combat reprend après la Guerre. Elle lutte contre la ségrégation raciale, les conditions de travail lourdes et discriminatoires pour les Afro-américains et revendique les droits civiques pour tous. Elle s’implique dans le Freedmen’s Bureau qui aide les esclaves libérés à trouver un emploi. Elle commence une pétition, fin 1860, pour donner des terres aux anciens esclaves. Bien qu’elle reçoive un nombre important de signatures, le Congrès ne fait pas suite à sa demande [4].

Sojourner Truth décède en 1883. Son nom nous rappelle le courage dont elle a fait preuve, mais également sa lutte pour les droits des femmes et pour l’abolitionnisme [5].

Elle a marqué les femmes de son époque, mais également les femmes d’aujourd’hui.

SOURCES

[1] UNESCO, “Sojourner Truth - Biographie”, disponible sur www.unesco.org.
[2] Michals, D., “Sojourner Truth”, National Women’s History Museum, disponible sur www.womenshistory.org, publiée en 2015.
[3]History, “Sojourner Truth”, disponible sur https://www.history.com, publié le 29 octobre 2009.
[4] “Sojourner Truth Biography”, disponible sur www.biography.com, publié le 2 avril 2014.
[5] Magnus Crawford, “Sojourner Truth Biography”, disponible sur https://fr.swashvillage.org, sd.
Rokhaya Diallo

Rokhaya Diallo

Citations

* L’évolution actuelle du racisme ne pourra être infléchie qu’à une seule condition : que les fondements du fonctionnement de notre société soient remis en cause.

Bibliographie

Née le 10 avril 1978 dans le 4ème arrondissement de Paris, Rokhaya Diallo est militante féministe intersectionnelle et décoloniale d’origine sénégalaise et gambienne. À côté de ses combats, elle est aussi journaliste, réalisatrice , écrivaine, chroniqueuse et tient un podcast [1] [3].

Elle est connue en Europe pour ses prises de positions sur le racisme et le sexisme tant à la télévision qu’à la radio. Ses livres “ Racisme : mode d’emploi” ou encore “ M’explique pas la vie mec” reflètent ces combats qu’elle mène depuis plusieurs années [1]. Notons qu’elle lutte contre de multiples discriminations. Elle a également produit un documentaire ciblant le cyberharcèlement intitulé “Les réseaux de la haine”. [5]

Depuis sa jeunesse, Diallo a toujours eu la flamme du militantisme. Pour financer ses études, elle travaille au Conseil local de la jeunesse en 2000. Dans ce cadre professionnel, elle a pour mission d’aider les jeunes les plus défavorisés dans leur insertion professionnelle [2].

Elle obtient son diplôme en droit international et européen en 2000 et poursuit son cursus scolaire à l’Université Panthéon-Sorbonne où elle sort titulaire d’un master en marketing et distribution dans l’industrie audiovisuelle en 2003 [2].

En 2007, elle fonde l’association Les Indivisibles. L’objectif de cette association est de “ déconstruire les préjugés grâce à l’humour”[a][b] pour lutter contre le racisme [3]. Toujours dans cette même idée de dénoncer le racisme sur le ton de l’humour, elle a créé la cérémonie “ Y ‘a Bon Awards”[c] [d]qui récompense, chaque année, des célébrités pour leurs propos racistes [3].

En 2009, Diallo devient chroniqueuse pour la Matinale de Canal+ et rejoint la chaîne de radio RTL. Entre 2011 et 2013, elle présente “Égaux mais pas trop ” sur LCP. Elle anime aussi “Fresh cultures” sur la station Mouv’ depuis 2011[2].

Cette militante aux multiples emplois est devenue l’exemple de plusieurs femmes. Elle reçoit, en janvier 2012, le prix de la lutte contre le racisme et la discrimination par le Conseil pour la Justice, l’Égalité et la Paix international [4]. En 2016, elle est également couronnée “Journaliste de l’année” lors de la cérémonie des European Diversity Awards à Londres [5] .

Depuis 2018, elle anime avec Grace Ly le podcast “Kiffe ta race”[e]. Les invités peuvent y discuter des réalités racistes, avec humour. Il est d’ailleurs considéré comme le pionnier dans le monde des podcasts antiracistes. [6] (N’hésite pas à lire la biographie de Grace Ly du 10 mars 2021).

sources :

[1] Babelio, “ Rokhaya Diallo” , disponible sur www.babelio.com, consulté le 20 avril 2021.
[2] Gala, Rokhaya Diallo”, disponible sur www.gala.fr, consulté le 20 avril 2021.
[3] M. Manel., “ Rohkaya Diallo”, disponible sur www.unwomensonu.wordpress.com , publié le 11 novembre 2020.
[4] Fnac, ‘ Rokhaya DIallo”, disponible sur www.fnac.com , consulté le 20 avril 2021.
[5] La Fonda, “Rokhaya Diallo”, disponible sur https://www.fonda.asso.fr, consulté le 20 avril 2021.
[6]L. Gabus “Le podcast, puissante arme antiraciste”, disponible sur https://lecourrier.ch, publié le 9 avril 2021
[a]On peut mettre un lien vers une des vidéos dans la description ? Si oui, je veux bien faire des recherches !
[b]Ouais hein ! juste les gens savent pas appuyer sur le lien en description ( c’est pas comme sur face) donc faut qu’ils aient la foi de faire un copier coller haha
[c]INCROYABLE
[d]On peut mettre un lien dans la bio vers le s
ite ?
[e]On peut mettre le lien aussi ?

Léopold Sédar Senghor

Léopold Sédar Senghor

« Les Racistes Sont des Gens Qui Se Trompent de Colère »

Léopold Sédar Senghor, poète, écrivain, et homme d’État sénégalais ©Getty – Erling Mandelmann/Gamma-Rapho

Né le 9 octobre 1906 à Joal, au Sénégal, Léopold Sédar Senghor était un poète et écrivain. Il fut aussi le premier président de la République du Sénégal (1960-1980). Il marqua, entre autres, l’histoire en étant le premier Africain à siéger à l’Académie Française à partir de juin 1983. Léopold Sédar Senghor a commencé ses études au Sénégal et il est arrivé en France à 22 ans. Il a poursuivi son parcours scolaire à la Sorbonne puis au Lycée Louis-Le-Grand. Après la guerre, il a basculé dans le Parti communiste et a repris la chaire linguistique du Sénégal en 1960. A côté de sa carrière politique, il a continué à voyager et à enrichir son amour pour la poésie. Au cours d’un de ses voyages au Sénégal, Lamine Guèye (Chef de file local des socialistes) lui a proposé d’être candidat à la députation. Il a été élu député de la circonscription Sénégal Mauritanie à l’Assemblée nationale Française. Il a eu d’autres hauts postes tels que secrétaire d’Etat ou ministre conseiller, membre de la commission chargée d’élaborer la constitution ou encore conseiller général du Sénégal. En plus de sa carrière politique, Monsieur Senghor était médaillé d’or de langue française. Il a reçu plusieurs prix tels que le grand prix international de poésie de la Société des Poètes et artistes de France et de la langue française en 1963.

On retiendra de lui que c’était un défenseur du fédéralisme pour les Etats africains tout fraîchement indépendants. Sous sa présidence (1960-1980), il a également instauré le multipartisme et un système éducatif performant.

Sources

[1] http://www.presidence.sn/presidence/leopold-sedar-senghor.
[2] http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/leopold-sedar-senghor