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« Nous avons des droits mais si l’on ne sait pas les utiliser, ça ne sert rien »
 
Assa Traoré
 

Assa Traoré. KENZO TRIBOUILLARD/AFP
Militante très connue en France mais aussi chez nous en Belgique, Assa Traoré ne cesse de se battre pour que la justice soit rendue pour la mort de son frère, Adama Traoré, victime de violences policières. Elle est même vue, à seulement 36 ans, comme un emblème vivant de la lutte contre le racisme et les violences policières en France. Née le  janvier 1985  dans le 9ème arrondissement de Paris, elle est issue d’une famille polygame orginaire du Mali. Elle considère les 4 femmes de son père comme ses mères et a 17 frères et sœurs. Assa et son frère Adama n’ont pas la même mère mais cette famille est si soudée que les deux épouses vivent ensemble à Beaumont-sur-Oise.
Dès le CM2 (qui équivaut à la dernière année primaire en Belgique), Assa Traoré voit naître en elle un intérêt pour le métier d’éducatrice, après la présentation des éducatrices de la protection judiciaire de la jeunesse, dans sa classe. Elle obtient son diplôme en 2007, et travaille à Sarcelles pour la fondation OPEJ- Baron Edmond de Rothschild (ancien réseau résistance pour la protection des enfants juifs) jusqu’en 2019.
A 23 ans, elle quitte le foyer familial mais reste la cheffe de sa famille depuis la mort de son père en 1999. C’est une des raisons pour lesquelles elle continue la lutte pour la mort de son frère. Une lutte contre un Etat français, sa police et sa justice qui, selon elle, sont profondément ancrés dans le racisme institutionnel et systémique. 
C’est en 2016 que le  combat commence pour cette mère de 3 enfants lorsque son frère, Adama Traoré, meurt à la suite d’une interpellation policière. En effet, certaines expertises médicales indiquent que l’asphyxie est la cause de la mort du jeune Traoré; tandis que la police, elle, appuie sur les antécédents médicaux  de ce dernier. Assa Traoré a rédigé deux ouvrages qui mettent en lumière cette lutte pour la justice. Elle a co-écrit “Lettre à Adama” avec Elsa Vigoureux qui traite de L’affaire Adama, aux éditions Le Seuil en 2017. Elle rédige également aux côtés de Geoffroy de Lagasnerie “Le combat Adama” sorti aux éditions Stock en 2019. 
 
Sources
[1] https://www.liberation.fr/france/2016/09/06/assa-traore-le-droit-de-savoir_1486795/
[2] https://www.nouvelobs.com/societe/20170517.OBS9529/10-choses-a-savoir-sur-assa-traore.html
[3] https://www.closermag.fr/politique/adama-traore-qui-est-sa-soeur-assa-1125944
[4] https://www.babelio.com/auteur/Assa-Traore/435176
[5] https://www.jeuneafrique.com/1116124/societe/assa-traore-les-noirs-et-les-arabes-ne-sont-pas-en-securite-en-france/
				
					
			
					
											
								 
							
					
															
					
					 par racism-search | Juin 6, 2022 | Citations, Mini-Séries
“On ne fera pas un monde différent avec des gens indifférents” 
Née à Shillong en Inde en 1961, Arundhati Roy est une écrivaine et militante indienne. Durant son enfance, elle est élevée à Aymanam par sa mère, elle-même très impliquée dans la défense des droits des femmes indiennes.
À 16 ans, Arundhati part s’installer à New Delhi. Elle y poursuit des études d’architecture à la Delhi School of Architecture.
Suite à la rencontre de son mari, réalisateur de cinéma, elle devient scénariste et réalisatrice pour la télévision indienne et joue même dans un film en 1985.
Elle utilise également son talent pour l’écriture afin de dénoncer les conduites injustes et protéger les plus faibles. Elle prend des positions fermes et révolutionnaires au sujet de la religion hindoue, la tradition des castes (il s’agit d’un système de division de la société indienne en plusieurs groupes hiérarchisés), de la politique de son pays mais également d’autres pays occidentaux (telle que celle des Etats-Unis).
Au cours de sa carrière, elle reçoit plusieurs récompenses pour ses œuvres littéraires. Son premier livre Le dieu des petits riens, par exemple, remporte le Booker Prize au Royaume-Unis (équivalent du Prix Goncourt).
Elle est connue pour son engagement pour l’écologie et les droits humains. Elle a d’ailleurs reçu, en 2004, le prix Sydney de la Paix pour son engagement dans des campagnes sociales et son appui au pacifisme (il s’agit d’une doctrine de la non-violence).
 
Sources:
[1] https://dicocitations.lemonde.fr/biographie/10230/Arundhati_Roy.php
[2]http://evene.lefigaro.fr/celebre/biographie/arundhati-roy-15846.php
[3]https://fr.euronews.com/2016/02/23/cinq-minutes-pour-comprendre-le-systeme-des-castes-en-inde
				
					
			
					
											
								 
							
					
															
					
					 par racism-search | Juin 6, 2022 | Citations, Intersectionalité, Mini-Séries
« L’important n’est pas la couleur de peau, la langue parlée, la religion pratiquée, l’important est de se respecter comme des êtres humains »
Malala Yousafzai

Fairfax Media, 1st of June 2021, « 7 Things You Probably Didn’t Know About Malala », Vogue, accessed 01.01.2024, https://www.vogue.co.uk/arts-and-lifestyle/article/malala-yousafzai-facts
 
Née le 12 juillet 1997 à Mingora au Pakistan, Malala Yousafzai est une militante des droits des femmes à l’éducation et est mondialement connue pour son opposition aux talibans qui essayaient d’interdire la scolarisation des filles. Elle hérite de l’âme militante de son père, ZIauddin Yousafzai. En effet, dès l’âge de 11 ans, elle est choisie par la BBC pour tenir un blog intitulé “Journal d’une écolière pakistanaise” sur leur site internet. Sous le pseudonyme “ Guil Makai “, elle témoigne des violences des talibans envers les jeunes filles allant à l’école. En effet, après avoir pris sous contrôle la Vallée de Swat en 2007, les talibans incendient les écoles réservées aux filles et assassinent tous leurs opposants.
Elle devient la porte parole de son école et voit même cette dernière renommée en son honneur en 2009, une fois que l’armée pakistanaise a repris le contrôle de la région. Elle est victime d’une tentative d’assisinat le 9 octobre 2012 alors qu’elle a seulement 14 ans; attaque revendiquée par Ehsanullah Elhsan qui était à l’époque porte-parole du TTP ( Tehrik-e-Taliban Pakistan). Après son transfert à l’hôpital de Birmingham, au Royaume-Uni, elle poursuit sa rééducation et son combat pour l’éducation des jeunes filles. Soutenue par les médias et les institutions internationales, elle devient une icône occidentale.
Connue comme étant l’une des plus jeunes militantes de notre époque , Malala reçoit plusieurs prix: le prix national de la jeunesse pour la paix au Pakistan en 2011, le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes en 2013, le prix ambassadeur de la conscience par Amnesty international, le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit du Parlement européen et enfin le prix Nobel de la paix alors qu’elle a tout juste 16 ans en 2014
Sources
[1] https://www.babelio.com/auteur/Malala-Yousafzai/284855
[2] https://www.elle.fr/Personnalites/Malala-Yousafzai
[3] https://www.ma-grande-taille.com/societe/malala-yousafzai-citations-sur-la-liberte-271286
[4] https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/10/09/malala-militante-de-14-ans-survit-par-miracle-a-une-attaque-des-talibans_1772632_3216.html
				
					
			
					
				
															
					
					 par racism-search | Juin 6, 2022 | Citations
“Le racisme prospère quand il est nié ” 
Né le 12 décembre 1941 à Mbourad, dans l’ouest du Sénégal, Doudou Diène est issu d’une grande famille. Il est surtout connu pour son rôle en tant qu’ancien Rapporteur Spécial des Nations Unies.
Diène intègre l’école la plus prestigieuse du Dakar. Il y subit le racisme de certains de ses camarades, enfants de riches colons. Ces événements ont animé son ambition et son engagement.
En 1961 il obtient son baccalauréat et termine premier au concours général de philosophie. Par la suite, il part vivre en France et passe sa licence de droit à l’institut politique de Paris. A Paris, Diène n’oublie pas ses origines et s’engage à la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF). En 1972, Diène rejoint l’UNESCO en tant qu’adjoint de l’ambassadeur du Sénégal Blaise Senghor.
En 2002, il devient rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination et de xénophobie. Par la suite, il travaillera aussi en tant qu’expert indépendant sur les violations des droits humains pendant la crise ivoirienne (2010-2011) ainsi que celle de Gaza (2014- 2018).
Au cours de sa carrière, il ne cesse de militer pour un monde plus juste et de dénoncer les propos racistes. Par exemple, en 2007, il dénonce le “discours à Dakar” de Nicolas Sarkozy. Dans ce dernier, l’ancien président français se montre condescendant par rapport au progrès de l’Afrique. Une phrase, en particulier, fait couler beaucoup d’encre : « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire ». Cette phrase est non seulement entachée de mépris mais elle est également le reflet de la pensée des hommes racistes du passé.
Il atteint le pic de sa carrière en devenant président de la commission d’enquête de l’Organisation des Nations unies sur le Burundi en 2018.
Sources
- Anna Sylvestre-Treiner, Dix choses à savoir sur Doudou Diène, président de la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi, disponible sur www.jeunafrique.com, publié le 10 Octobre 2018
- Fiche personne Doudou Diène, disponible sur africultures.fr
- Stéphanie Plasse, Nicolas Sarkozy est-il raciste ?, disponible sur www.afrik.com, publié le 13 novembre 2007
 
							
					
															
					
					 par racism-search | Juin 6, 2022 | Citations, History, Mini-Séries
“In the end, we will remember not the words of our enemies, but the silence of our friends.”
Traduction : « À la fin, nous nous souviendrons non pas des paroles de nos ennemis, mais du silence de nos amis. »
Ce lundi 18 janvier était le “ Martin Luther King day” . En effet, chaque troisième lundi du mois de janvier, ce jour férié est fêté aux Etats-Unis. Il nous a donc semblé primordial de vous parler de cet emblème pour notre mercredi des citations.

Martin Luther King Jr. lors de la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté, le 28 août 1963 au Lincoln Memorial, à Washington D.C. crédit : CENTRAL PRESS, GETTY
Né le 15 janvier 1929 à Atlanta, Martin Luther King Jr est un pasteur et militant non-violent afro-américain pour les mouvement des droits civiques des Noirs américains aux Etats-unis. Il est mondialement connu pour son discours “I have a dream” devant le Lincoln Memorial en 1963.
Originaire d’une famille de pasteurs baptistes, il saute deux années au lycée et rentre à l’âge de 15 ans à la Morehouse College. Diplômé d’un double bachelier en Arts et Sociologie et en Divinité et d’un doctorat en théologie, le parcours académique de Martin Luther King Jr est brillant. Décidant de suivre la voie paternelle, Martin Luther King est ordonné ministre dans l’Église baptiste dès 1947.
Nommé pasteur dans une paroisse noire à Montgomery, il y déménage en 1954. A cette époque, le sud des Etats-Unis subit une vague de violences raciales. Ces dernières marquent le début de sa lutte contre la ségrégation. Il joue un rôle capital dans le boycott des bus de Montgomery et est arrêté durant cette campagne.
En 1957, il fonde la conférence des leaders Chrétiens du Sud ( S.C.LC.). Cette conférence a pour but d’organiser des boycottages, “des marches de la liberté”, des sit-in et lutter contre la ségrégation dans les écoles et habitations.
Tout au long de son combat, Martin Luther King prône la non-violence. Son action atteint son apogée le 28 août 1963, lors de sa spectaculaire marche de la liberté à Washington. Elle comptera plus de 250 000 personnes.
En 1964, il obtient le prix Nobel de la paix. Il est assassiné quelques années plus tard , en 1968 lors d’une marche à Memphis. Il se voit décerner à titre posthume la médaille présidentielle de la Liberté par Jimmy Carter en 1977, le prix des droits de l’homme des Nations unies en 1978, la médaille d’or du Congrès en 2004, et est considéré comme l’un des plus grands orateurs américains.
sources :
https://www.histoire-pour-tous.fr/biographies/5607-martin-luther-king-biographie-1929-1968.html
https://dicocitations.lemonde.fr/biographie/2427/Martin_Luther_King.php
https://www.babelio.com/auteur/Martin-Luther-King/141188
				
					
			
					
											
								 
							
					
															
					
					 par racism-search | Juin 6, 2022 | Articles, Citations, History
« No one is born hating another person because of the colour of his skin, or his background, or his religion. People must learn to hate, and if they can learn to hate, they can be taught to love, for love comes more naturally to the human heart than its opposite. »
Nelson Mandela 

Sabine Cessou, 2013, « Nelson Mandela: mythe et réalités », RFI, publié le 05.12.2013, disponible sur https://www.rfi.fr/fr/mfi/20131205-nelson-mandela-mythe-realites
Né en 1918 en Union d’Afrique du Sud, Nelson Mandela est un homme politique et ancien président de l’Afrique du Sud. Il est particulièrement connu comme le père de l’Afrique du Sud multiraciale, aussi qualifiée “nation arc-en ciel ”.
Il poursuit des études de droit à l’université du Witwatersrand de Johannesburg et y est diplômé en 1942. Deux ans plus tard, il cofonde le premier cabinet d’avocats noirs en Afrique du Sud. Il entre également dans l’African National Congress (ANC); un parti politique dont l’ambition est de mettre fin à la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale ménée par celle-ci.
En 1948, il est à la tête de l’ANC avec “La ligue de la jeunesse de l’ANC” qu’il avait fondé quatre ans auparavant. Cette même année, le premier ministre sud africain officialise l’apartheid, ce qui marque le début de sa lutte contre ce système politique.
Entre 1948 et 1960, Mandela prône une lutte pacifiste. Néanmoins, le massacre de Sharpeville perpétré par la police en 1960 l’oblige à changer sa position. C’est ainsi qu’il crée la branche militaire de l’ANC et organise des actions de sabotages à l’encontre des règles mis en place par le gouvernement. Il finit par être arrêté et condamné à perpétuité.
Il passe 27 ans en prison. Durant cette période, il devient le visage de la lutte contre la l’apartheid et gagne un soutien international.
A sa sortie de prison, en 1990, il rejoint les négociations avec le président de Klerk pour l’instauration d’une démocratie non raciale.
Il reçoit, en 1993, un prix Nobel de la paix pour son combat. Un an plus tard, il est élu le premier président noir d’Afrique du Sud. Durant son unique mandat (1994-1999), il s’efforce de restaurer une entente entre les Blancs et les Noirs et à développer l’économie du pays.
Après sa présidence, il continue à soutenir le progrès politique de son pays. Il est également très investi dans la lutte contre le sida.
Il décède en 2013, à 95 ans, d’une infection pulmonaire récidivante, contractée durant ses 27 ans en prison.
[1]X, "Nelson Mandela : biographie du président Madiba, son prix Nobel", disponible sur https://www.linternaute.fr, publié le 10 novembre 2022
[2]X, "Nelson Mandela - Homme politique sud africain 1918-2013", disponible sur http://www.toupie.org/Biographies/Mandela.htm
[3]X, "Biographie - NELSON MANDELA", disponible sur https://www.fnac.com/Nelson-Mandela/ia107014/bio